Italie & Autriche

De la vallée de la Soča au lac de Konstanz

Guten Morgen,

Après avoir quitté le cœur serré la famille de Polona et Drejc, nous avons continué notre périple en Slovénie. Le pays est vraiment somptueux mais pris d’assaut pendant les vacances estivales. Nous avons donc renoncé à notre trajet par Bled, vraiment trop bondé en ce moment (campings complets pour la saison) pour nous réorienter sur la vallée de la Soča. Bon bah… c’était bondé de monde aussi. La vallée, la plus belle de Slovénie est à la hauteur de sa réputation. On a compris pourquoi : l’eau est magnifiquement bleue et les paysages à couper le souffle. 

Petite ombre au tableau: les campings sont complets (et très chers…), le bivouac sauvage est interdit et l’accueil dans le jardin des habitants n’est pas dans la culture locale. Nous avons donc du nous cacher et camoufler la tente, pour la plus grande joie des enfants. Mais pour nous, les parents, qui adorons le bivouac sauvage, cette interdiction ne nous simplifie pas la vie (en plus, l’amende est très salée si les rangers trouvent ta cachette !). Dans la vallée de la Soča, se cacher devient presque impossible et les campings sont presque tous complets, cela nous a obligé à rallonger les étapes et même à quitter la vallée prématurément. 

Nous passerons notre dernière nuit slovène dans le jardin de la caserne de pompiers de Log Pod Mangartom. Marion avait eu la bonne idée de les contacter. Un spot parfait, une douche chaude et une visite de la caserne par Marco, merci à toi ! Sans compter qu’ils nous ont évités de nous camoufler dans un bosquet, nos collègues nous ont enlevé une belle épine du pied et nous ont surtout permis de quitter la Slovénie en toute quiétude.

Le lendemain, retour en Italie. On est impatient de retrouver ce pays : la chaleur des Italiens et les bivouacs sauvages faciles. Ce retour va se mériter avec un col bien frappé. Nous profitons de la Dolce Vita italienne quelques jours sur la magnifique piste cyclable de la Alpa Adria (tunnels à volonté pour la plus grande joie des enfants)… avant de retourner en Autriche (faut suivre !).

Notre passage au Weissensee, l’un des plus beaux lacs d’Autriche, nous fait oublier le mal aux jambes après ces mois de montagne et deux cols difficiles (dont un avec 3 kms de pente à plus de 18%). Nous avons un rendez-vous important qui nous attend : le papa de Marion nous rejoint en train à Innsbruck.

Nous rallions cette ville, en faisant une partie en train, pour ne pas refaire la vallée de la Drau et éviter le col de Brenner trop dangereux. Clairement prendre le train est beaucoup plus facile en Autriche et en Allemagne qu’en France. Les Autrichiens n’ont peut-être pas inventer le sourire mais ils sont numéro 1 de notre voyage pour les voyages en train avec vélos chargés, merci et bravo à vous OBB !

D’ailleurs nous avons du trouver un vélo pour Jean-Marc, la SNCF ne prenant pas les vélos sur l’ensemble du trajet choisi. Nous lançons à cette occasion le concept de l’échange d’un vélo contre des bouteilles de vins (un grand merci à toi, Nico, d’avoir spontanément proposé de donner ton vélo qui dormait depuis 30 ans dans un sous-sol, il était parfait !). À voir si nos amis belges de « Welcome in my Garden » peuvent développer une application pour ce troc des plus utiles. Depuis notre arrivée à Innsbruck, nous enchaînons les belles rencontres grâce, encore une fois au réseau warmshower, et nous sommes ravis de faire connaître ce réseau au papa de Marion. Il a apporté dans ses sacoches quelques bouteilles de vins que nous avons pu offrir au fil de l’eau.

Valérie, ton vin dénommé « Rencontres », a magnifiquement porté son nom !

La chaleur humaine est de retour avec en vrac, Nico, Friedrich, Carla, Elisabeth et Inndurck. Grâce à vous, nous garderons  un super souvenir de l’Autriche ! Merci encore à vous !

Nous passons la frontière avec l’Allemagne, quel bonheur de voir les gens sourires de nouveau, venir vers nous, nous poser des questions, pouvoir se payer un camping avec des prix raisonnables (ou presque). Après avoir essuyé la pluie pendant 3 jours (et la fatigue qui va avec…), nous découvrons la Bavière, les tenues traditionnelles (les dirdnl pour les femmes), les concerts, les villes magnifiques avec leurs maisons fleuries et peinturlurées, les bonnes bières (des caisses entières consignées sont devant les portes de maison), les baignades dans les lacs (matin, midi et soir). Les rencontres se multiplient. Ralp et Ekle nous hébergeront une nuit, on pourra se baigner à moins de 5 minutes de chez eux dans un des nombreux et jolis lacs que compte la Bavière et partager le café turc et quelques souvenirs de la Turquie. Chris et Johana, rencontrés sur une fin de journée, nous font découvrir leur monde des chevaux et nous offrent un pré pour passer la nuit avec quelques bières en prime. Les petits profitent pleinement de leur grand-père et se remettent même gentiment aux devoirs avec lui. Prajwal nous prête son appartement dans le vieux quartier de Lindau, quelle chance ! Il était parti pédaler en France et Dorothea, sa voisine nous attendait avec les clefs. La gentillesse et la confiance sont partout dans le monde, on compte bien ramener tout cela dans nos sacoches et nos cœurs !

Après avoir pédalé 12 jours avec « Super papi », il est déjà temps de se dire au revoir, le cœur serré mais la joie d’avoir profité de ces jours ensemble. Les bagages se feront à Konstanz chez Dorit, Ilmari et Tauno. Nous avons rencontré cette famille germano-finlandaise de façon complètement inattendue sur un petit chemin de Bavière. Une rencontre incroyable et un vrai coup de cœur, rendez-vous pris à Konstanz 4 jours plus tard. On apprend beaucoup avec cette famille, plats végétariens délicieux, vie en communauté,… Et l’ambition de rouler les 2 familles ensemble dans les années qui viennent.

Pour la suite, une fois n’est pas coutume, nous avons changé nos plans. Nous partons désormais vers le Danemark (on remonte l’Allemagne en alternant train et vélo) : un peu moins de dénivelé et du dépaysement en perspective ! Auf wiedersehen (on se remet non sans mal à l’allemand !) et bel fin d’été à tous !

Le coin des anecdotes

Un petit mot pour notre apprenti voyageur : J-M. Pour financer le voyage, Marion a ouvert des stages de formation à l’itinérance vélo (évidemment, je blague). Notre premier stagiaire n’est autre que son papa. Il nous rejoint pour 15 jours pour faire Innsbruck-Constance avec nous. Les enfants sont fous de joie. Train en retard, orage et forte pluie, ils ne vont pas le chercher à la gare. Ils n’ont jamais autant boudé du voyage mais la joie a éclaté lors des retrouvailles au réveil le lendemain. Après 12 jours de voyage on peut lui tirer notre chapeau. À 66 ans, il avale les kilomètres sans difficulté avec un vélo chargé (alors que nous ne croisons que des vélos électriques), bivouaque sous la tente, monte et démonte son campement (sous une météo capricieuse). Il trouve même encore de l’énergie pour s’occuper des enfants, nous faire un résumé quotidien des J.O et discuter en anglais avec les voisins du camping. Son stage est donc évidemment validé ! Merci encore à toi d’être venu (pas moins de 9 trains différents entre l’aller et le retour pour venir à notre rencontre !).

Dans le train pour Insbruck, Marion s’invente une vie de contrôleuse. Lors d’un arrêt, un couple de personnes âgées monte à bord en s’enquérant de la destination. « Fortezza ? » « Si,  Fortezza, Fortezza » répond Marion en levant le pouce et en laissant sa place assise au couple. Sauf que nous avions justement pris le train pour Insbruck à Fortezza… À peine le temps de réagir et de mettre le couple dehors en s’excusant que le train redémarre et qu’un fou rire s’empare du wagon.

La minute culturelle 

En Slovénie et en Autriche, nombre de linteaux de portes de maison sont annotés à la craie. 20 C+M+B 24. Après un mois à imaginer tout et n’importe quoi, nous demandons à Friedrich. Il s’agit d’une tradition catholique : à l’épiphanie, les enfants font le tour des maisons pour récolter de l’argent au profit d’œuvres humanitaires. L’organisation des tournées est gérée par l’Eglise ; les enfants annotent les maisons pour les mettre sous la protection de Jésus. 

Nous voyons l’arbre de Mai (Maibaum) dans de nombreux villages allemands. Il est devenu le symbole des villes et villages de la Bavière du Sud. Il représente l’honneur de la commune et de sa communauté et est source de compétition entre les villages bavarois, qui rivalisent d’ingéniosité et d’efforts pour se doter du plus grand et du plus bel arbre. On voit fréquemment des arbres de mai de 30 mètres de hauteur. Tout le long du mât, des panneaux de figurines représentent les différents corps de métiers, comme le cordonnier, le ramoneur, le menuisier, le charpentier,… Les habitants d’une commune organisent parfois des raids pour voler quelques jours avant sa mise en place, l’arbre d’une commune voisine. Aussi, jusqu’au jour de la cérémonie, les arbres sont-ils surveillés, jour et nuit, par les hommes de la commune, pour décourager les éventuels ravisseurs… Si l’arbre est volé, il est restitué avant le 1er mai. La rançon consiste généralement en un repas arrosé de grandes quantités de bière !

De la Drauradweg vers un woofing slovène

Bonjour à tous,

Notre menu des trois dernières semaines : la Drau pour commencer, une rivière autrichienne puis slovène. Ça tombe bien c’est là bas que nous voulons aller. Nous rejoignons la Drauradweg plus rapidement que prévu, chassés des Dolomites par la pluie. Les Dolomites bloquant les nuages en provenance de l’Adriatique, nous retrouvons le soleil dans cette magnifique vallée de montagne qui doit nous conduire sur 300km jusqu’au Nord Est de la Slovénie. C’est toujours plus sympa et plus romantique de tracer un itinéraire avec les noms de rivières, de cols et de plateaux qu’avec des numéros d’autoroutes.

Cette rivière sera d’abord torrent, dans une vallée encaissée, nous offrant l’ambiance montagne et des bivouacs magnifiques que l’on apprécie depuis notre entrée dans les Dolomites. À Lienz, une jolie petite ville entre eau et montagne, la vallée tourne et s’élargie petit à petit. Nous roulons désormais sur la digue d’une rivière aménagée pour la production d’électricité. Les paysages sont moins sauvages mais restent grandioses et l’aménagement de la nature par l’homme prend ici un caractère titanesque. 

Le bilan de ces 10 jours en Autriche : une douceur de vivre avec des paysages magnifiques, des petites villes à taille humaine et un mode de vie qui semble plus détendu qu’en France et plus tournée vers la nature. Petit élément à prendre en plus : pas certains que ce soit les Autrichiens qui aient inventé sourire et joie de vivre…

Enfin, evidemment, trois superbes rencontres en chemin vont nous faire changer d’avis. Deux familles au top (Philippe, Veronika, Amélie, Ben et Elio puis Michel, Claire, Camille et Baptiste) avec qui nous avons passé de très bons moments (si si, on a adoré aussi la grosse montée au lac Philippe).

Moments évoqués en vrac : Agathe a pu découvrir le jardin d’enfants autrichien et refaire du vélo seule, Antoine a visité une école primaire, Anna a pu jouer avec un copain de presque son âge. Ils ont pu faire un défilé de déguisements, sauter sur un trampoline à n’en plus en finir, dévorer des tas de livres en français un jour de grosse pluie ,… Nous avons pu échanger et apprendre sur la qualité de vie et le cadre de vie offert par l’Autriche. Merci, merci à vous tous québécois, autrichiens et français expatriés. 

Une fin d’après midi, à l’heure de trouver le spot de bivouac, un ciel plus que menaçant et l’absence d’espace sauvage pour planter la tente nous amènent à demander l’hospitalité à un couple en bord de route. Ni une ni deux, Nežika et Stefan nous invite d’abord à planter la tente devant la grange, puis dans le jardin et pour finir, en perspective des trombes d’eau annoncées pour la nuit, à prendre nos quartiers dans la maison inoccupée des grands parents. Une maison, des bières, de la chaleur humaine et un vrai tracteur pour faire jouer les enfants sont la recette pour une soirée pluvieuse réussie. 

Le lendemain, revigorés par cette nuit grand luxe, nous enfourchons nos vélos plein d’entrain pour une belle étape de montagne qui nous conduit en Slovénie. Un magnifique col et une frontière plus tard nous debarquons à la ferme touristique  « Šenkova domačija » pour notre premier woofing de l’année. 

Il n’était pas possible pour nous de demander une semaine précise de woofing plusieurs mois à l’avance. Nous ne savons jamais où nous serons 15 jours plus tard mais l’envie de faire du woofing nous trotte dans la tête depuis plusieurs mois… La famille de Polona et Drejc et leurs trois enfants accepte de nous accueillir au pied levé, pour notre plus grand bonheur. Leur ferme, camping, hôtel, restaurant est un petit coin de paradis dans le village de Zgorjne Jezersko.

Nous jardinons avec plaisir le matin avec une vue somptueuse sur les montagnes. Les enfants se régalent avec les animaux de la ferme, avec les repas délicieux pris en commun avec la famille de Polona et à la fameuse pause « coffee break » à 11h où la famille, les employés et les woofers se retrouvent tous ensemble. Nous travaillions de 10h à 14h (contrat moral spéciale famille, avec au moins 1h30 de travail dans le jardin pour Antoine et Agathe, merci Polona pour l’adaptation des horaires). Ces dix jours passés ici sont un autre coup de cœur de notre voyage. Cette famille dégage une véritable sérénité et une joie de vivre communicative. L’après-midi, nous allons au lac, à 10 minutes à pieds, manger une glace, nous promener ou lézarder et profiter des animaux. Nous aurons même la chance sur deux jours de faire une rando (vélo + à pied) et dormir en refuge tenu par la belle-sœur de Drejc pour le plus grand plaisir de tous !

Cerise sur le gâteau du camping de la ferme (où nous avions planté la tente) : nous avons pu rencontrer une famille de Remois et les enfants se sont entendus comme larons en foire. Merci au passage pour le prêt du sac à dos pour notre nuit en refuge (pas de bras, pas de chocolat… pas de sac à dos, pas de rando). Nous reprenons les vélos demain après ces 10 jours de pause, heureux de vivre de nouvelles aventures vers le Triglav mais le cœur serré de  quitter la famille de Polona et Drejc. 

Le coin des anecdotes

– Nous posons notre tente entre deux maisonnettes au bord de la Drau, profitons de la terrasse et du mobilier de jardin de l’une d’elle. On aurait su, on aurait pris des grillades pour profiter du barbecue. Nous sommes dans un village de vacances Europarc abandonné, comme frappé par le Covid. Pas assez rentable, nous expliquera un riverain, le village de vacances n’accueille plus personne. Mais rien n’est clôturé, pas de panneau « propriété privé défense d’entrée », pas de vigile… et pourtant tout est encore là : chaises longues, barbecues, tables et chaises de jardin, des m3 de lames de terrasse pour de futurs aménagements, des tiny houses en cours d’installation. Surréaliste: pas de vol, pas de dégradation, pas de déchets. C’est sûr, on est bien en Autriche. 

Rubrique People – si, si, on fait aussi dans le people. Nous avons eu le plaisir de rencontrer Manon et Drice, un couple de cyclo belges en périple en Slovénie. Ils sont les créateurs géniaux d’une plate-forme d’accueil de cyclo à l’instar de Warmshower qui s’appelle Welcome to my garden : https://welcometomygarden.org/ On vous avait dit qu’on vous ferait de la pub ;-). Non, vraiment, une joie de vivre débordante et une belle énergie, sans aucun doute si vous vous voulez accueillir des cyclos ou planter la tente chez quelqu’un, rendez-vous sur leur site !

Bel été à tous, 

Nous 5.

De la Grèce à l’Italie

On s’active pour finir le programme scolaire. Au menu du jour : les différents types de langage. Essayons d’appliquer la leçon à notre article !

Langage courant pour la fin de notre trajet grec

Anna a fini son antibiothérapie. Nous pouvons donc reprendre la route, elle est en pleine forme. Le thermomètre extérieur est lui aussi un peu trop en forme à notre goût : il affiche entre 38 et 42 degrés… Hors de question de rouler sous ces températures. Nous décidons de prendre un bus (2h) entre Trikala et Ionina. Nous remplissons la moitié de la soute à nous seuls mais tout se passe bien, les Grecs nous aident de manière bienveillante. Nous recommençons à rouler sous 30 degrés dans les montagnes. Routes magnifiques (et bien pentues), spots de bivouacs de rêve et gens adorables. Le bonheur pour finir notre périple grec jusqu’à Igoumenista.

Langage soutenu pour notre traversée en ferry d’Igoumenista à Venise

Chers enfants, notre ferry appareillant aux aurores demain (4 a.m), nous sommes contraints de séjourner cette nuit à l’embarcadère. Vous nous voyez navrés de vous infliger ce désagrément, mais que diable ! cela serait de mauvais goût que de manquer notre navire. Les voyages forment la jeunesse. Nous lèverons le camp ce soir à 21h et cheminerons de nuit sur une piste cyclable éclairée pour votre sécurité. Nous nous arrêterons écouter un récital de plein air de musique traditionnelle. Puis vous l’aurez compris, nous sommeillerons quelques heures dans le hall du terminal avant de prendre nos quartiers dans notre cabine. 25h plus tard et une mer Adriatique traversée, nous mettrons pieds et roues en Italie pour de nouvelles et trépidantes aventures, à Venise.

Langage familier pour notre périple en Italie

Truc de fou, notre arrivée à Venise. Un accueil de dingue de la part d’Adriano et de toute sa famille. Nous stoppons 3 jours chez lui : visite de Venise. Bam ! enfin une ville sans bagnoles ! Et… sans vélo aussi. Ils ne sont pas parfaits, non plus, à Venise.

Italie oblige, c’est le grand retour du saucisson dans nos assiettes et 2 soirées remplies de fous rires (et 1 coupe de cheveux home made pour Agathe) avec pizzas et pâtes avec Adriano, Joshua, Sylvia, Lorenzo,…

Lors de notre journée à Venise, arrêt obligatoire au consulat pour nos procurations de vote. Comment expliquer aux drôles qu’on risque de rentrer dans un pays où l’extrême droite est représentée en nombre… alors que cela fait 1 an qu’ils rencontrent dans tous les pays traversés des gens accueillants et tolérants qui n’ont que faire de tes origines nationales, sociales ou religieuses. Alors, lors de l’attente au consulat, la discussion ressemble à celle-ci : « Vous vous rappelez les Américains ? Ils avaient pour la plupart peur des Mexicains et nous déconseillaient de nous rendre au Mexique. On a été accueilli par la chaleur humaine partout au Mexique…et les Mexicains nous ont souvent déconseillé le Guatemala. Pourtant dans ce pays aussi l’accueil a été merveilleux. Chaque peuple, chaque communauté, partout dans le monde a « son étranger » qu’elle ne connaît pas et qui peut lui faire peur. Mais rappelez vous que l’étranger est avant tout un ami que tu ne connais pas encore. »

Après ces premiers jours off en Italie, nous remontons sur nos vélos avec le smile jusqu’aux oreilles ! Nous empruntons la vélo route « Venise-Munich » que nous ne pouvons que vous conseiller. Route magnifique, une bonne partie en gravel, on retrouve un peu l’atmosphère de la Great Divide avec plus de cyclistes et moins d’ours. On est encouragé par des tas de « bravissimo » et « respect » toute la journée et nous rentrons dans les Dolomites après avoir quitté la plaine vénitienne. On fait des bivouacs de « ouf », émerveillés chaque soir par ces montagnes majestueuses ! Feu de camp de nouveau au programme. La pluie nous chassera un peu trop tôt des Dolomites nous empêchant de faire de la randonnée comme prévu mais on en a quand même pris plein les mirettes !

Désormais, direction l’Autriche puis la Slovénie. Bonne fin d’année scolaire à tous, on vous embrasse et merci encore pour vos nombreux messages !

Le coin des anecdotes

Nous sommes sur une vélo route assez populaire donc pas mal de vélos. Mais on est environ 5% à avoir des vélos non électriques. Nous sommes assez surpris, surtout lorsqu’on voit des enfants ou des jeunes sur des vélos électriques, mais à chacun ses raisons ! La très bonne nouvelle, c’est qu’il y a par conséquent des bornes rechargeables qui nous servent pour la recharge de nos téléphones, lampes frontales et tablettes ! Toujours voir le bon côté des choses !

Sur le parcours que nous effectuons se déroule la Veneto Trail. Nous croisons donc de nombreux bikepackers et nous nous encourageons mutuellement. 500 kms de trail VTT avec pas moins de 10 000 m de dénivelé pour eux. Antoine a évidemment des étoiles plein les yeux (on fera 5000 m de dénivelé sur la partie de vélo route Venise Munich que nous empruntons). Certains s’arrêtent à notre hauteur au moment de nos pauses. Quelle joie pour Antoine quand il se fait féliciter par un d’entre eux et que ce dernier lui offre cacahouètes et sandwich camenbert-jambon fumé. Deux minutes après, Antoine déclare : je ferais ce trail quand je serais plus grand. Cette envie a elle un rapport avec le sandwich ?!