Mois : septembre 2024

Du « vélo-rail » en Allemagne au « vélo-friendly-family » au Danemark

Hej,

Notre aventure « vélo-rail-rencontres » nous permettant de rallier le nord de l’Allemagne depuis le lac de Constance se passe entre coups de stress dans le train et rencontres fabuleuses!
Premier arrêt à Stuttgart, chez la famille Kellnhofer. Quel plaisir de retrouver Irmi et Dieter et de partager du temps avec eux. Je les connais depuis ma jeunesse, grâce au jumelage avec Erkheim. Nous avons fait plusieurs échanges avec leurs filles Anna et Lisa et Mimi et Charly. On replonge dans les albums photos dans de grands éclats de rire!

On reprend la route en train jusqu’à Karlsruhe, merci de nous avoir accompagnés sur 15 kms en vélo. Dieter regardait d’un petit sourire Julien qui parfois traversait au feu rouge, pas de ça chez les Allemands! On roule jusqu’à Mannheim avec une nuit en bord de Rhin où les enfants passent leur soirée à faire signe aux nombreux bateaux. Les accueils chez Jan puis Iven seront fabuleux. Grillades, jeux pour enfants, douche, machine à laver, nombreux échanges sur nos cultures, un peu de confort, le paradis!

3 trains pour relier Lübeck (en passant par Franckfurt puis Hamburg). Dans le train Frankfurt-Hamburg, le contrôleur du train nous indique que… le tandem est interdit dans les trains IC (la Deutsche Bahn n’est pas OBB…). Bah… tant pis on est monté, ouf!

A Lübeck, sur le quai de la gare nous attend ma cousine Coco et toute sa famille! Sachant qu’on arrivait via nos parents (merci de communiquer les parents, vous avez géré!), ils ont fait demi-tour pendant plus de 3h30 étant déjà arrivés au Pays-Bas. Complètement fous et on adore! Fous rires entre cousins, jeux, visite de la ville en vélo. Tout le monde se quitte un peu tristoune mais quelle joie de s’être vus!

C’est sous une pluie battante que nous reprenons la route. Mais…il n’y a pas de mauvaise météo, seulement de mauvais vêtements! Vu qu’on part vers le Nord, on se reéquipe, bâche pour la tente, salopette pour Agathe, bottes pour Anna, surchaussures et gants à la bonne taille pour tous.
Le Danemark, clairement, on arrive avec un moral au top!!!

La météo sera finalement avec nous. Nous allons d’îles en îles, pédalant entre champs de blés et mer Baltique (baignades quotidiennes). Les Danois sont tous souriants, nous encouragent, sont disponibles. Pistes cyclables à volonté, nous suivons l’eurovelo 8 en partie. Les maisons au toît de chaume et les maisons en brique se succèdent, ce qui fait des villages plein de charme. Nous observerons un phoque un soir pour le plus grand bonheur des enfants. Et puis, au milieu de tout ce décor, il y a les fameux « shelters » (abris). Des cabanes en bois, fermés ou non, parsemés dans tout le pays pour les randonneurs/cyclistes/kakakistes/ cavaliers. C’est la chasse aux trésors tous les soirs! Les enfants ont leur préférence : les petits cabanes fermées. On adore et, en plus, de supers parcs de jeux y sont souvent accolés. Et puis, nous qui ne concevons pas le voyage sans rencontres, nous sommes servis. Nous passons quotidiennement du temps avec des locaux qui viennent également dormir dans ces shelters ou simplement faire un BBQ. Ce genre de lieu est très populaire au Danemark, on croise souvent des classes entières qui font des soirées parents-élèves.

Les danois sont très ouverts et gentils. Nous faisons de belles rencontres au coin du feu. Nous apprendrons notamment à fabriquer des « snogbroed » avec eux (merci Miguel), ferons griller les chamallows ensemble et en apprendrons plus sur leur culture et le monde associatif (bravo Oli pour le travail fait aux alentours d’Aalborg, les shelters sont associés à des salles fermées dans cette zone). Ici, les horaires des repas sont différents. Ils mangent à 17h30-18h et se couchent plus tôt. Ils se lèvent donc de bonne heure et nous assisterons à plusieurs anniversaires qui commencent dès 9h du matin le dimanche! Et nous finissons souvent le goûter quand ils commencent leurs dîners !

Nous reprenons gentiment les devoirs. Enfin…presque…comme un pied de nez à la rentrée de CE1 et de CM1 : le jour de la rentrée (et ce n’était pas fait exprès), nous étions dans un cadre non scolaire, non nature, non sportif, non culturel mais à… Legoland. Antoine est fan de Legos et on lui avait promis une surprise durant le voyage (Agathe avait eu celle de voir des dauphins). On a visé juste vu le sourire qu’il a eu aux lèvres toute la journée! Au passage, un merci aux danois avec qui nous avons campé près de Fredericia et qui nous ont trouvé des billets à moitié prix! Et un autre merci à l’hôtel 5 étoiles qui nous a gentiment gardé nos vélos chargés pour que nous nous rendions en toute sérénité en bus à Legoland (l’hôtel était à 500m du shelter où nous avions dormi et à 200 m de l’arrêt de bus, je les avais appelé pour savoir si cela était possible, ils sont vraiment facilitateurs et avaient accepté dans la seconde). Comme dit Julien : Marion les bons plans!

Arrêt culturel le lendemain au Fyrkat Museum (petit saut de puce en train entre Vejle et Hobro). Nous en apprenons énormément sur les Vikings avec visite de la forteresse et de maisons reconstituées. D’ailleurs, on trouve que les danois ont du sang viking dans les veines : charpentés, blonds, bref le profil viking en somme.

Nous continuons la route vers le Nord du Danemark, sur la partie continentale, avec pas mal de blockhaus et une mise à jour de l’invasion danoise par les allemands pendant la seconde guerre mondiale pour mettre la main sur la Norvège. Petite baignade dans la mer du Nord, pas chaud chaud mais ça passe pour certainement la dernière baignade du voyage.

A l’heure qu’il est, nous sommes à Hirtshals, d’où nous vous écrivons sous une pluie torrentielle.
Nous sommes sur le site « meteoblue ». Plusieurs ferrys sont possible pour rejoindre la Norvège : direction Larvik? Stavanger? Nous sommes en train de décider lequel nous prenons (enfin la pluie décide pour nous plutôt). A suivre donc au prochain épisode!

On espère que vos rentrées se sont bien passées,
Des bises de nous 5

Le coin des anecdotes

  • Point shelters : il y a une application qui les recensent tous, d’une facilité déconcertante pour se trouver de superbes spots! Ils sont très bien placés : au bord de la mer, dans des marina, ou sur des aires de jeux !
    Il y a des tables, souvent de l’eau et des toilettes et même de l’électricité. 4 ou 5 shelters peuvent être sur la même aire. Les danois les utilisent souvent. Nous ferons des superbes rencontres avec les danois et aussi pas mal d’Allemands mais aussi des anglais en cuisinant avec eux ou en papotant autour du feu. Ils peuvent être privés, associatifs, communaux. Une salle couverte peut-être annexée. Ils sont pour la plupart gratuits ou une somme modique est demandée. Julien a évidemment les plans en tête pour une future construction!
  • 1 euro = environ 7 couronnes danoises. La rentrée approchant, la table de multiplication de 7 est pour Antoine son exercice quotidien! Vive les conversions.
  • Tout au long de la route, des petits stands devant les maisons avec fruits, légumes ou vide maison. Le prix est affiché, une caisse est mise au devant de l’étal. Cela nous laisse un peu rêveur. En France, cela marcherait t’il? On a envie d’y croire. Mais on rigole aussi en se disant que les produits ne seraient peut-être pas payés, ou la caisse volée ou encore tout le stand embarqué !
  • « Respect » est un mot qui nous est adressé quotidiennement. Je voudrai le dédier à Agathe aujourd’hui. Nous avons roulé 3 jours avec le câble du dérailleur arrière complètement cassé. Nous avons mis toutes nos forces pour pédaler avec notre lourd chargement sans pouvoir changer les vitesses (il y a quelques collines et un peu de vent au Danemark, pour preuve, même les maisons individuelles ont leurs éoliennes!). Elle a pris sur elle, a soufflé parfois mais a toujours fini le sourire aux lèvres. Câble réparé, vitesses de nouveaux enclenchées et hop, c’est oublié! Bravo la puce pour ta détermination.
  • On sort d’une exposition. Antoine : « Maman, c’est super le Danemark. C’est assez plat car la terre a été tassé pendant l’ère glaciaire. Il y a d’autres pays comme ça ? »