Voilà l’heure de notre dernier article, concernant ce voyage bien entendu (sous entendu, il y a en aura d’autres !).
3 ferrys – 5 trains – Arrivée à Strasbourg : Terminus du train – Tout le monde descend.
Je dirais plutôt : tout le monde et tout notre bazar tentent de descendre !
Et quelques larmes pour moi lorsque nous avons failli rater notre 2eme ferry car le premier était en retard. La police maritime nous a escorté, les agents du 2eme ferry nous attendaient tout sourire pour nous aider. Bluffant ces Suédois ! L’émotion m’a submergé, merci pour votre bienveillance.
De retour de Norvège, nous n’avons pu résister à repasser 2 jours au Danemark, dire à ce pays au revoir comme il se doit.
Nous devions arriver à Bâle par un train de nuit en provenance de Hambourg. Sur le papier, c’était vraiment facile. Mais notre porte-monnaie nous a interdit de le faire. Heureusement que le meilleur plan est…de ne pas avoir de plan ! Nous sommes finalement arrivés à Strasbourg après une halte à Francfort. Merci à Andreas et sa femme pour leur accueil magnifique durant cette nuit d’escale.
Bien mal nous a pris d’arriver à Strasbourg, quelle merveilleuse rencontre avec Aurélie. Un beau coup de cœur pour ces 2 premiers jours en territoire français. On avait l’impression de se connaître depuis toujours. (Aurélie : Bébé Rebelle fait désormais partie de nos bagages, elle ne prend quasiment pas de place !)
Pour ces derniers kilomètres de notre périple, on embarque mon frangin et… la pluie! Charly arrive au bon moment, avec son énergie et sa joie de vivre. Et puis, il est tout disponible pour les devoirs des enfants, nous sommes heureux de passer un peu la main ! Avec lui, il pleut des blagues en même temps que la pluie sur nos montures et cela rend le chemin agréable.
Direction la vallée de Munster où nous sommes invités par une pote de pote. Et on ne refuse jamais les invitations ! Et quel bonheur, c’est magnifique! Nous y donnerons notre première conférence pour l’association promouvant le cyclisme dans cette vallée. Riches échanges. Nous sommes superbement accueilli dans le village. Merci à Pauline et sa famille, et également à Victorien, Oscar, Caroline et Guillaume.
L’Alsace est merveilleuse : maisons à colombage, cigognes et tartes flambées nous enchantent ! On peut évidemment en prendre plein les yeux dans notre propre pays, les Alsaciens nous accueillent de la meilleure des manières possibles. Nous empruntons la piste cyclable de la route des vins. Nous dormons sous tente certaines nuits mais la pluie et le froid sont bel et bien là ! Merci Jean-Chrisitian, Emilie, Loulanne, Hanaé, Anne-Claire et sa tribu, Guillemette et toute la coloc. de nous avoir mis au chaud chez vous sur notre parcours Strasbourg – Belfort.
9 jours à pédaler en France pour un retour en douceur (ou du moins le plus en douceur possible). Chez Guillemette, on va découvrir la vie en coloc et une joie de vivre qui se répand dans toute la maison. Le lendemain, Guillemette qui est présidente de la ludothèque nous propose d’aller y faire un tour. Retour sur les terres françaises avec des jeux de société où on comprend les règles du premier coup. Guillemette bosse à 80% pour avoir le temps de s’investir dans le milieu associatif. On valide à…100%.
Merci à tous d’avoir enchanté ces premiers jours français. Nos pupilles se sont également régalées avec vos plats, meilleurs les uns que les autres : tartes flambées, croziflette, Mont-d’or, ratatouille, et on en passe !
Notre cerveau arrête d’être en mode traduction. Les enfants s’étonnent de tout comprendre quand on entend les gens parlaient dans la rue. Bizarre, oui très bizarre de retrouver les codes français.
Mélange d’émotions, ça sent la fin. Les enfants : « mais on repartira hein ??? » Notre réponse : « Rassurez vous les enfants, il ne pourra en être autrement, quand on a goûté à l’itinérance vélo, on ne peut plus s’en passer. »
On papote de notre prochain voyage, le nombre de mois nécessaire pour le réaliser. Antoine voudrait avoir le GPS, Agathe son vélo toute seule. Anna, elle, en a marre d’être statique sur le siège vélo et nous le fait savoir en hurlant histoire qu’on s’arrête et qu’elle puisse gambader. Une sacrée équipe ces 3 là, jusqu’au bout !
Et puis s’annonce le temps de l’arrêt du vélo mais l’arrivée d’autres retrouvailles familiales nécessaires pour mettre du baume au cœur pour toute la famille. Avec mes parents dans le Jura, bonheur absolu.
Les vélos sont posés après une dernière journée de montagne et de pluie. Il est mi-octobre, le froid et la fatigue commencent à se faire sentir. Comme si cela était fait exprès, pour avoir un peu plus envie de rentrer ! Mes parents nous ramènent notre voiture. Merci à vous 2, toujours présents, peu importe nos choix et nos décisions !
Allez, encore un shoot de montagne ? Direction le Vercors avec Perrine et Constance, avec les vélos sur la voiture. Les vélos seront posés pour quelques jours avant… de rouler avec notre famille/amis pour un retour joyeux!
Et quel retour ! C’est à une trentaine que nous entamons nos derniers coups de pédale. Sous une pluie battante, absolument personne ne s’est dégonflé. Chapeau bas à tous ! Les auberges espagnoles se succèdent, les rires, les larmes des retrouvailles, la connaissance des bébés venus au monde pendant que nous étions sur les routes ; on rattrape les bribes de vie de chacun, on ne vous remerciera jamais assez d’être venus nous accompagner sur ces derniers kilomètres girondins.
On fini le dimanche midi à une soixantaine, une arrivée sur le parvis de la mairie de notre village, à Quinsac. Et puis, un petit film sur notre voyage réalisé par Axel (un grand merci à toi).
Et puis, on s’éclipse discrètement pendant ce film pour aller se changer à l’arrière de la mairie.
Et puis, on fait le tour de la mairie et on attend dehors.
Et puis, le film se termine et les portes s’ouvrent.
Et puis, riant tous les 5, on crée une « happy end » en célébrant notre mariage surprise.
Et puis… si on continuait à être heureux ?
Le coin de la petite larme …
On devrait toujours faire les choses au moment où l’on a envie de les faire, sans tergiverser, sans vouloir être raisonnable, sans remettre à plus tard. Parce qu’on ne sait jamais s’il y aura un plus tard en réalité. Et il suffit d’un minuscule grain de sable pour que le « plus tard » se transforme en « trop tard », pour que l’espoir se métamorphose en regrets. La pire erreur qu’on puisse faire, dans la vie, c’est d’être raisonnable. De temporiser, de douter, d’attendre. Au lieu de se contenter de vivre. Ces quelques lignes ont été empruntées à Amélie, Antoine et nos copains « Du cap nord à bicyclette ». On a vécu ce voyage, en passant du rire aux larmes, en donnant parfois toute notre énergie, et en étant tellement heureux et en se sentant si vivants et libres !
Si ce voyage a été si magique, c’est de l’avoir fait ensemble et d’avoir savouré chaque seconde tous les cinq.
Merci à vous, notre famille, nos amis, merci à vous tous de votre lecture attentive et vos messages inspirants. Nous avons eu un réel plaisir à vous faire voyager avec nous.
Un unique et sincère souhait pour vous tous, celui de rendre vos rêves réalisables.
Anna, Agathe, Antoine, Ju et Marion
Commentaires
Vous êtes incroyable 😊.
Merci de nous avoir fait partager votre voyage à travers vos articles.
Et merci pour ce partage de belles émotions jusqu’au derniers coups de pédales.
Bon atterrissage et à bientôt.
Olivier
Vos récits de voyage vont me manquer! Alors je vous souhaite de repartir très vite!!! En espérant que la réadaptation se passe bien pour vous 5! Bisous
Bravo pour les prouesses physiques et le plein d’émotions
Des parents et grands-parents heureux
Vous êtes formidables !!! On souhaite plein de bonheur aux heureux mariés, et pleins de rêves à réaliser, bisous
J’arrive un peu à la bourre sur ce « dernier », mais qui j’en suis sûr ne sera pas le dernier, article qui m’a emplie d’émotions. En grand grand bravo pour ce rêve réalisé tous les cinq. Bien sûr que chacune de vos rencontres y a contribué mais quand même, peu de personnes auraient été en mesure de l’accomplir… Et quel Happy End… FELICITATIONS 😘😘😘😘😘