Bonjour à tous,
Petite pause gourmandise des pays chauds.
On va vous parler des cadeaux que nous fait la nature et que nous ne trouvons pas chez nous. Et c’est bien dommage !
On vous embrasse,
Antoine et Agathe
Bonjour à tous,
Petite pause gourmandise des pays chauds.
On va vous parler des cadeaux que nous fait la nature et que nous ne trouvons pas chez nous. Et c’est bien dommage !
On vous embrasse,
Antoine et Agathe
Bonjour,
Les enfants ont vécu leur première expérience en auberge de jeunesse et nous, les parents, avons rajeuni de 15 ans. Les grands ont pu faire les trois cents coups et faire péter les traditionnels pétards mexicains avec Luc et Vincent le soir du 31 décembre. Anna, quant à elle, a pu se promener à l’envie avec Andrea et Yannick. Merci à vous d’avoir régalé les enfants avec tous ces bons moments.
Durant cette halte à San Cristobal de la Casas nous avons aussi visité une église recouverte au sol d’aiguilles de pins – où les tzotziles sacrifient les poulets, arpenté tous les marchés de la ville, fêté le Nouvel an dans la rue à la mexicaine (quand tu es en short t-shirt, c’est plus agréable de faire la fête en plein air) et profité de la présence de notre copine Adeline jusqu’au dernier moment. Nous avons ensuite regagné – par un trajet épique en mal des transports – Palenque où nous attendaient nos vélos pour de nouvelles aventures, direction le Guatemala.
La première journée fut de courte durée, 4 kms seulement. Antoine est encore malade (voir le coin des anecdotes) et nous sortons péniblement (dans une chaleur humide et écrasante) de Palenque, dont l’inclinaison des rues ressemble à celles de San Francisco. Nous prenons le lendemain une piste très très très empierrée avec de fortes pentes durant 2 jours. Il fait chaud, humide et on avance à rien ! Quel bonheur de trouver une cascade magnifique en cours de chemin ! Nous serons en plus bercés par le bruit des singes hurleurs. Nous les rencontrons déjà depuis quelques semaines, leurs rugissements sont semblables à celui de lions! Camille, « notre jeune fille au pair » comme on s’amuse à l’appeler, fait la route avec nous pour le plus grand plaisir de tous !
Quand nous revoyons la route bitumée, nous sautons tous de joie ! En prime, un accueil d’un soir très sympa chez Norma et Carlos. Nous cherchions un endroit pour dormir, la place de l’église était un peu étroite pour planter nos 2 tentes et Norma nous a invité chez elle. Merci à vous 2 !
La frontiere avec le Guatemala se passe rapidement et sans encombre. Attendus par des amis à 200 kms de là, nous alternons vélo et 2 sauts en pick-up pour rejoindre Florès en un temps record en mode Pékin Express. Une pause d’une journée dans cette ville nous permet d’assister au défilé traditionnel de marionnettes géantes. Si on pouvait juste se passer des pétards « bomba et mitraillette » pour le premier défilé de 6h du mat, on ne dit pas non. Et si on pouvait aussi éviter de faire péter des bombas à 4h du mat, bah… on ne dit pas non non plus. Merci pour notre cœur et notre sommeil. On a aussi profité du tournoi de basket sur la place du village en soirée et en mode kermesse. Une façon de faire vivre le sport de manière festive et conviviale, à importer en France.
Le lendemain, à El Remate nous retrouvons nos amis de la Vuelta Familia (famille habitant à 5 kms de chez nous en Gironde). Nous fêterons les 1 an d’Anna chez « Alice », une superbe guesthouse où nous avons le droit de planter nos tentes. Pinãta cassée avec également 1 autre famille française de cyclo, maxi gâteau et petit jouet pour notre kikou. Elle grince un peu des dents depuis quelques jours, la faute à 2 dents faisant leur apparition !
Notre convoi exceptionnel (pas moins de 11 personnes !), la « cyclist caravan », prend la route joyeusement, direction le Belize. En 1 semaine, 2 passages de frontière, 3ème changement de monnaie et changement de langue, on revient à l’anglais.
Ce tout petit pays nous réserve de belles surprises, nous nous croyons sur les îles. Ambiance à la cool et toujours autant de klaxons et de coucous joyeux tout au long de la route ! Ce pays semble plus riche que son voisin le Guatemala. Il n’y a presque plus de déchets en bord des routes et dans les jardins, l’eau du robinet est à nouveau potable et l’on recroise des énormes et rutilant pick-up flambant neufs. Le métissage est très important et de ce que nous avons appris, le racisme peu présent. Les nattes et les rastas sont sur beaucoup de têtes. Alors, bain culturel, Jerusha et Michelle alterneront pour coiffer toutes les têtes (pour tous ceux ayant les cheveux assez longs) dans le community center autour d’un café pendant que les enfants jouent ensemble.
Tous les supermarchés sont tenus par des chinois. Cela nous interroge. Nous apprenons qu’ici les prêts à la banque sont très chers, trop chers pour les Béliziens qui ne peuvent ouvrir que de petites tiendas et se prêtent de l’argent entre eux. Les chinois, peuvent trouver les capitaux nécessaires pour un supermarché. Résultat : Le monde appartiendra un jour aux chinois…
Les liens familiaux au Belize font chaud au cœur. Plusieurs générations vivent dans la même maison, une seule maison de retraite existe dans le pays, dans la capitale, à Belmopan. D’ailleurs, parlons en de cette capitale, la plus petite capitale que nous n’ayons jamais vu ! Elle ressemble à un gros village, elle peut se parcourir à pied en un temps record ! 1 seule boulangerie, 2 banques, impossible de se perdre !
Nous trouvons des lieux de bivouacs très sympas : chez Bobby l’ambassadeur, dans une réserve de protection des singes, chez Marga l’hippie, dans des community center, dans une école, chez des locaux … Comme quoi même à 11 ou à 10, nous arrivons à nous immerger dans vie locale.
Les enfants sont heureux d’être ensemble et les parents aussi ! Nous laissons Camille après 20 jours ensemble, elle part au Sud. Adieu notre jeune fille au pair quadrilingue : il va à nouveau falloir s’occuper des enfants… Sans compter qu’elle était aussi notre interprète anglais-espagnol-italien. Camille, reviens ! Pour info, elle a organisé une superbe chasse aux trésors aux enfants et elle leur a fait des bons : pour des crêpes, des glaces,… ils n’ont pas oublié alors on te déteste autant que l’on t’aime 🙂
Nous continuons à 10 vers le Nord. Nous sommes actuellement au sud de Bacalar, dans une petite lagune, plus exactement au balneario Ejidal, à se dorer la pilule avant de repartir dans des directions différentes dans quelques jours. Devoirs, nage, jeux de société, sieste, nage, et re-nage, partie de foot endiablée, ouverture de 4 ou 5 noix de coco par jour, mise à jour administrative, etc. rythment les journées.
– Parfois, les voyages à vélo déraillent, un peu, juste un temps. Il suffit de pas grand chose où plutôt l’accumulation de petites choses. Cela nous est arrivé en ce début d’année 2024. Dans notre aventure, il nous faut accepter les journées difficiles, avec les enfants malades (gastro pour Antoine et Agathe, poussée dentaire pour Anna), des pistes empierrées et raides, des chutes (sur le même jour, chutes des deux garçons), le téléphone nous servant de GPS qui tombe et sur lequel on roule, des moisissures de la remorque et de sacoches dues à l’humidité et la pluie lorsque nous avons laissé nos vélos durant 10 jours pendant les fêtes, un ras le bol de ne pas avancer, la chaleur, l’humidité, un doigt de pied de cassé pour ma part en glissant sur un ponton… Durant plusieurs jours, nous avons combattu toutes ces péripéties puis nous les avons accepté en fin de compte, pas le choix ! Elles font aussi partie de l’aventure.
– Un midi hors du commun expliqué par Antoine ci-dessous.
– La rencontre avec Camille, notre jeune fille au pair. Tout a commencé quand nous sommes arrivés à Palenque pour Noël, elle a vu nos vélos, a été conquise. Nous sommes sur un groupe Whatsapp spécial cyclo pour le Mexique, nous lui disons que nous avons vu un vélo pas cher à vendre sur ce groupe. 10 jours après nous prenons la route ensemble, tellement facile et parfois improbable la vie !
– Nous sommes accueillis chez Roberto, et il nous propose… sa machine à laver (cela fait 2 mois que nous lavons tous à la main) ! Cela ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Les deux familles trient le linge, on lance une machine. Quand vient le temps de l’essorage, la machine (installée sur une palette) chute ! Trop de linge ? Linge qui bloque ? Bref, voilà Héloïse et Ju tenant la machine le temps de l’essorage. Il faut les voir être secoués comme des pruniers durant plusieurs minutes ! Fou rire garanti !
– Flash culturel : Le Belize est un pays plus riche que ses voisins. Le niveau de vie est plus élevé. Mais les Béliziens ne sont pas pour autant adeptes des grandes maisons, des finitions impeccables, ni de la dernière décoration d’intérieure. Ils privilégient pour leur habitat le vivre ensemble, le fonctionnel et la simplicité. Une idée à méditer, pour ne pas se prendre la tête avec les accords entre la couleur du plan de travail de la cuisine et celle des interrupteurs des WC.
A bientôt ! Bises à tous et merci pour vos nombreux messages qui nous rendent toujours aussi heureux !
Bonjour à tous,
Quelle belle semaine passée en montagne. Du dénivelé, on adore cela !
Nous traversons des villages indigènes, les enfants apprennent à faire des piñatas et des tortillas. Nous dormons sous les dômes des terrains de basket/football. Antoine passe ses fins d’après-midi à jouer au foot, Julien monte la tente sous le regard curieux d’une vingtaine de villageois et des femmes nous montrent comment elles procèdent pour coudre les vêtements traditionnels. En parallèle, nous faisons un peu de tourisme avec la découverte d’Agua Azul et de Misol Ha.
Nous laissons nos vélos à Palenque, trêve de Noël ! Et partons à Villahermosa pour aller chercher notre copine Adeline qui passe 10 jours avec nous. Quel accueil de la part de Veronica chez qui nous passons la nuit. Nous avons été invités dans sa famille le 23 au soir, au cœur des fêtes traditionnelles. Nous avons chanté pour la « rama » puis avons enchaîné avec la « posada ». Nous nous souviendrons longtemps de ce beau moment.
Je laisse la plume à Adeline pour la suite de nos aventures !
Il était une fois, au cours d’une séance de confection de sablés de Noël à Quinsac, la promesse de se retrouver quelque part sur la planète pour les fêtes, lors d’un futur tour du monde. Quelques années plus tard et quelques km en plus au compteur, nous y voici : magique, le Mexique ! À bas le vélo, en avant le collectivo !
Et me voilà atterrie à Villahermosa pour débuter de nouvelles aventures pédestres avec vous, durant deux (petites) semaines entre jungle et montagnes du Chiapas…
De ces temps de partage, je retiendrai avant tout votre envie furieuse de prendre du plaisir dans les petits riens du quotidien et les diverses expériences de la vie.
D’ailleurs nombreuses furent les expériences culinaires : le Jamaïca de Veronica, le poulet/chayottes partagé avec les Ch’ol, les sauterelles sauce piment/citron, les tortas et autres quesadillas al pastor, les ramboutanstant aimés d’Anna…
D’autres plus spectaculaires et aventureuses telles que les falaises du canyon del Sumidero et son fleuve aux cocodrilos, le site archéologique maya de Palenque.
Et au milieu de tout ça, beaucoup de moments de joie…
… et d’allégresse.
Et n’oublions pas les moments de force…
…et les coups de faiblesse !
Ces temps hors du temps, suspendus, riches et mémorables m’ont ressourcée et permis de grandir encore avec pour nouveau tampon sur mes papiers : « passeport bonheur » aka French Family (Forever).
Marion, Julien,
Petit Jesùs et las Pitufinas,
un beau merci pour m’avoir
ouvert vos portes vers de
nouveaux horizons !
Hasta pronto… Votre amie qui vous aime
Pour 2024, nous veillerons :
2. que leur endurcissement au froid continue ;
3. qu’ils aient des heures de coucher régulières, avec rituels et dans le calme ;
4. à développer leur autonomie pour la cuisine et les tâches quotidiennes ;
5. à continuer à leur inculquer le goût de l’aventure ;
6. à ne pas négliger l’apprentissage scolaire …
… ni transiger sur une alimentation équilibrée ;
7. à ce que les trois loulous continuent à créer des liens solides ;
8. … et le plus important, à ce qu’ils profitent de 2024 pour jouer et encore jouer !
Vu qu’il ne faut pas avoir peur du bonheur, on vous souhaite à tous une belle année 2024, pleine de rêves et de surprises !
C’est mon premier Noël, je suis trop petite pour manger du chocolat (enfin mes parents me donnent chips, beurre de cacahouète,… donc je pourrais bien manger un peu de chocolat !). Je me suis donc fabriquée un calendrier de l’Avent particulier.
Belles fêtes à tous, Français, Canadiens, Américains, Mexicains et autres ! Pour ma part, j’ai passé la moitié de ma vie en voyage et je crois que c’était un beau cadeau pour ce premier Noël !
A bientôt sur les ondes.
Anna
Feliz Navidad ! Un Noël pas comme les autres pour nous, avec des fêtes qui n’existent pas en France. Le 23 au soir, avec la famille de Veronica, nous avons fait la rama et la posada.
On vous explique tout cela avec Veronica.
Ah oui, ici les enfants ne reçoivent leurs cadeaux que le 6 Janvier, jour de l’épiphanie et non le jour de Noël.
A bientôt pour de nouvelles aventures. On espère que le Père Noël vous a gâté !
Antoine et Agathe
Nous continuons notre route dans la jungle en dormant dans des villages mayas. Nous nous arrêtons vers 15h le temps de trouver un endroit pour dormir (il fait nuit à 17h30). Après avoir refusé pour la première fois une porte qui nous était ouverte (à l’intérieur de la maison, des détritus partout, des restes alimentaires au sol, des vêtements à même le sol recouverts d’eau croupie : nous ne pouvions vraiment pas dormir là même si nous ne sommes pas du tout difficiles), nous nous rendons au commissariat du village. Les policiers nous ouvrent alors le centre de santé (qui est vide) pour avoir accès aux toilettes et aux douches, le paradis ! Et nous poserons la tente sous le kiosque du parc pour enfants.
Tout le village vient nous parler, les enfants jouent avec les petits mayas et ma spécialité, parler des heures avec les grands mères des villages, je comprends un mot sur 2 mais on s’en sort. L’hospitalité est incroyable, on nous offre fruits et autres alors que dans ces villages, les gens n’ont absolument rien. Alors on partage nos tortillas, gâteaux, chips et bonbons à la bonne franquette.
Cette ancienne ville coloniale est très belle. Ce couple nous rejoindra même 40 kms plus loin, le soir, pour nous offrir le resto ! Merci de nous avoir couvert d’attentions et de cadeaux ! Promis, votre hamac sera installé à notre retour en France !
Ils sont étonnés que les enfants ne boivent pas de coca. Ici, c’est la boisson phare, passant même devant l’eau. Les bébés commencent à en boire à 6-7mois. Et la seule source d’eau potable du Mexique est utilisée par Coca, cela me rappelle une triste histoire en Tanzanie…
La route ou plutôt l’autoroute longiligne vers Isla Iguada aurait pu être très longue et ennuyeuse. C’était sans compter le pèlerinage de Ste Maria de Guadeloupa. Des milliers de cyclistes pélerinent de Ciudad de Mexico à Merida avec des vierges pesant jusqu’à 20 kg, accrochées à un petit sac à dos sur le dos courbé. Ils dorment de 23h à 4h dans les églises et repartent. Nous les croisons toutes la journée et faisons nos pauses avec eux. Leurs vélos iraient directement à la déchetterie en France et eux, parcourent des centaines de kms dessus avec un chargement de dingue. Et ping ! encore une belle leçon de vie. Pas besoin du vélo dernier cri pour partir en pèlerinage ou à l’aventure. Cela a été un plaisir de rouler avec eux. Nous avons en plus trouvé des spots magiques pour camper (et en prime une rencontre avec Laurent et Bagheera !).
C’est donc de la meilleure des façons que nous arrivons à Isla Iguada pour voir les dauphins dans leur milieu naturel. Pablo nous a trouvé une barque, et nous passons deux heures à observer les dauphins. Nous sommes la seule barque sur la lagune. Agathe a même oublié d’enlever son sourire pendant la nuit ! Son rêve est devenu réalité.
Et oui, une chance incroyable, une chaîne de solidarité s’est nouée, nous sommes attendus à différents endroits du Yucatan, merci Roger qui a été le premier maillon de la chaîne. Comme dirait Tonton, nous sommes des aspirateurs à hospitalité et nous comptons bien rendre la pareille une fois notre retour en France.
Nous devions rester une nuit chez Humberto. Au final, la faute au mauvais temps, qui bloque les bateaux au port, nous y passerons 4 nuits et vivrons à la mexicaine (horaires des repas : 9h – 15h – 22h). Nous apprendrons beaucoup.
Le pèlerinage est malheureusement fini, et nous n’avons donc plus envie de faire cette longue portion d’autoroute seuls. Celle-ci étant également plus dangereuse après Cuidad del Carmen. Une barque peut nous emmener de Ciudad del Carmen à Palizada, vamos! Le port est de nouveau ouvert ! Deux heures hautes en couleurs, je n’ai jamais autant serré Anna dans mes bras ! Nous avons traversé des villages seulement accessibles par bateau, même pour accéder à l’école, c’est par le Los Rios ! Des colis ont été déposés à la barque le matin, nous les livrons au fil de l’eau, la Poste sur l’eau. Incroyable, mais vrai !
Par la suite, nous ferons deux jours au milieu des marécages, les gens vivent dans des conditions extrêmement difficiles et nous nous sentons très petits face à leurs conditions de vie. Un peu comme dans « les enfants du marais ». Nous avons observé de merveilleuses plantes, oiseaux, papillons tout au long de ces journées dans une végétation luxuriante. La région est très agricole, le moyen de locomotion le plus utilisé sont les chevaux. Nous verrons des cowboy, yeaeeeehaaaa !
Direction les montagnes (maintenant que Julien est de nouveau en forme, les montagnes lui manquaient !), dans le Chiapas. État extrêmement pauvre, nous nous sentons observés mais la bienveillance reste de mise. On est très respectueux de ces gens qui n’ont rien et pourtant nous offre quelques paroles, paquets de biscuits, café, conseils pour la route…
A bientôt pour d’autres nouvelles mexicaines ! Nous vous souhaitons à tous de formidables fêtes ! Merci pour vos mots d’encouragements/soutien/nouvelles,…
C’est avec une émotion particulière que nous avons appris la naissance de notre petit neveu/cousin le 5 décembre. Côme, nous avons découvert la musique maya. Tambour rythmant le cœur de la terre, appel du Dieu Chac pour la pluie : Antoine, Agathe et deux mayas ont joué pour toi, petit bonhomme. Anna aussi a tapé en rythme (même s’il semblerait que ton papa a plus le rythme dans la peau que le sien !). On te souhaite en rythme et en musique une belle arrivée sur Terre. Embrasse tout le monde de notre part ! On t’aime déjà, de loin et de près dans quelques mois ! Nous t’imaginons déjà avec Anna sur la terrasse de Papi et Mamie en train de jouer à la cuisine !
Bonjour à tous,
Que de découvertes dans le Yucatan ! Temples maya, jungle, scorpion, iguane, tortue mais aussi et surtout découverte du peuple maya avec visite d’une école et d’une maison. On vous raconte !
Hasta luego !
Bonjour à tous,
Nous ne savons même plus par où commencer avec un concentré d’émotions difficile à retranscrire par écrit !
Pour commencer : Julien, barbouillé depuis un mois et malade ++ depuis une semaine, se résigne enfin à aller voir un médecin. Verdict : un parasite au niveau digestif expliquant la grosse fatigue et les kilos en moins. Un diagnostic enfin posé avec un traitement adapté. Merci Marion qui m’a poussé à aller voir un médecin, merci Dr Pepe de San Felipe et à notre médecin de France pour avoir validé le traitement.
Pendant cette pause à San Felipe, nous passerons beaucoup de temps avec Stéphanie et Scott, canadiens et amoureux de la Baja 1000, la plus grande course de motos et voitures au monde hors route se faisant en une étape. Le voyage permet aussi de sortir de sa zone de confort et de s’intéresser aux passions des personnes rencontrées. On en profite pour découvrir l’univers de cette course hors norme qui attire des écuries de toute l’Amérique. Budget indécent, voitures sous stéroïdes, tracé spectaculaire de 1600km, que la catégorie Ironman parcoure en solo en moins de 55h. C’est la fête sur toute la péninsule à l’approche du départ et on comprend mieux pourquoi maintenant.
Point sur le voyage, la Baja ne se fera pas à vélo. Mais il faut tout de même descendre les 1000 kms qui nous séparent de la Paz.
Nous avions fait une rencontre incroyable avec Olimpia et Yiyos à Ensenada. Un coup de fil inattendu et … Yiyos nous propose de nous emmener à la Paz en van. Nous n’en croyons pas nos yeux. C’est avec Joël et Yiyos que nous allons parcourir ce trajet haut en couleurs, avec rires tonitruants, de la bonne musique mexicaine, et des stops incessants où Yiyos et Joël discutent avec des inconnus et une joie communicative. Un après-midi, on s’arrête sur une plage magnifique, ils pêchent, on nage. Naturellement, nous partons chez un copain à eux, restaurateur. Il nous prépare les poissons pêchés. On n’aura jamais mangé des plats de poisson aussi bon. Et puis hop, à peine fini de manger, on repart après une dizaine de photos et des embrassades. Nous ne regrettons pas notre choix d’avoir abandonné cette partie en vélo. Montagne de cactus, oasis, magnifique mais peu d’ombre et peu d’eau, cela aurait été dur avec notre allure de tortue.
Arrivés à la Paz, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Accueillis par Brenda et Eduardo et leurs enfants de 3 ans et 10 mois, Oliver et Luc, nous vivons 4 jours en immersion mexicaine. Nous nous sentons de suite à l’aise, le courant passe très bien. Emballage des vélos, repas en commun, discussion autour de la gestion des enfants en bas âge, trampoline, devoirs, plage, premiers repas sur le pouce au cœur d’un marché mexicain, premiers jus de fruits frais, rythmeront ces jolies journées passées ensemble avant notre envolée vers le Yucatan. Merci à vous 4 pour votre accueil et incroyable gentillesse. Le plus fou, c’est qu’au moment de se quitter, Brenda nous dit ces mots : “N’oubliez pas l’hospitalité; car, en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir.” Frissons garantis, c’est le monde à l’envers, c’est nous qui ne savons pas comment les remercier !
Une nuit à l’aéroport de Mexico city ; une arrivée à Merida avec Roger et Bob nous attendant en pick-up ; puis 4 jours chez Gabriella à Merida le temps de remonter nos vélos et visiter cette belle ville, son musée maya, son grouillant marché et … Décathlon (notre adresse shopping préférée) ! Roger (le Patrick mexicain connaissant toutes les pistes et petites routes des environs) passera 3 heures avec nous pour étudier le trajet !
Nous voici désormais sur les pistes de la jungle, en direction d’Uxmal, 1er temple maya que nous allons visiter. Les rencontres sont riches sur ces routes non touristiques, nous repartons avec des kilos de fruits offerts par un maraîcher (on se régale des meilleurs pamplemousse de notre vie), des bivouacs avec des gens chaleureux nous entourant. Et puis cette soirée à San Antonio, petit village maya de 500 âmes restera gravé dans nos mémoires. On nous prête une maison située sur la place du village. Des humains mais aussi des porcs, des poules, des coqs et des chiens gravitent autour de cette place. On se lavera sur la place, les enfants joueront avec les enfants maya et auront cette chance de les accompagner et de visiter l’école le lendemain. Ici maya 1ère langue, espagnol 2eme langue. On se comprend avec les mains !
– Arrêt sur une place de village. Nous cherchons un endroit pour mettre notre tente. Les policiers nous conseillent le stade de football. Allez hop, on y va. On nous amène même de l’eau (toujours non potable au robinet). Le soir, à 20h (il fait nuit noire à 17h30 donc 20h, nous sommes dans la tente), on voit des gyrophares s’approcher. Quatre policiers armés de la tête aux pieds viennent simplement nous demander si on a pas trop de moustiques, si le bébé dort bien et si on a besoin de quelque chose ! On a besoin de rien, on a une moustiquaire avec la tente, par contre le bébé ne dort plus. Mais cela n’est pas grave du tout, les Mexicains, surtout ne changez rien, vous êtes formidables ! Et merci pour les reflets bleus des gyrophares la nuit, ça donne des frissons tellement c’est beau ; et ça rappelle les nuit au boulot.
– Nous dormons sous la tente à côté de la maison de José. Robin et Eduardo sont apparus dans mon champ de vision (dixit Julien) au bout du chemin, au milieu de la jungle à 6h du matin quand je faisais des squats et des fentes avec Anna en porte bébé (on fait sport quand on peut et chacun sa méthode pour rendormir sa fille, )… et là je me dis que ces mecs qui marquent un temps d’arrêt à 100 m sont sûrement des bûcherons et qu’ils doivent sérieusement se demander ce que je fabrique. Le ridicule ne tue pas ! Je finis ma série et retourne au camp préparer le petit déjeuner avec Marion. Quand ces deux hommes arrivent à nous, c’est eux qui me font halluciner et nous font vivre un moment de vie complètement décalé. Ils sont adorables et ont envie de discuter. Mais nous avons un espagnol encore limité. Ils nous ont offert une compagnie irréelle pour ce petit déjeuner : Eduardo sort de son sac à dos deux litres de bières et nous en propose. Bah en fait Eduardo, le matin on prend plutôt du thé ou du café, desculpe… Antoine émerge de la tente pas très bien réveillé, les regardent et nous dit : ils sont en train de boire chacun une bouteille de 1 L de bière là ? Maman, un des monsieurs, il est déguisé en femme et me parle avec une voix de femme non ? Bah…oui pour tout. Ils resteront avec nous 1 bonne heure, et repartiront avec leurs bouteilles vides. Antoine a dit que c’était un drôle de réveil ! On ne vous oubliera pas !
Hasta luego
PS : Vous l’aurez compris, quelle joie d’être retournés sur nos deux roues ! On s’habitue à l’humidité, à la chaleur, aux moustiques et aux fourmis qui mordent fort ! Cela se fait naturellement notamment grâce à la gentillesse incroyable des mexicains. On ne peut plus répondre individuellement à tout le monde alors merci à vous, du fond du cœur pour vos messages ! Tout est lu, toujours avec grand plaisir.
Mes enfants, au-dessus de vos berceaux, nous vous avons fait la promesse, de vous emmener percevoir la magie de notre planète.
Voyager, vous ouvrir l’esprit, plus d’aventures, de rencontres, plus d’épreuves aussi. Notre richesse à nous : le temps passé ensemble, tous les 5, s’apprivoiser, se comprendre, et respecter autant que possible les émotions et rythmes de chacun.
On voudrait parfois nous présenter le monde comme un endroit hostile. Il n’en est rien, soyez rassurés. C’est un joyeux fouillis, et évidemment, il n’y a pas que des anges, loin de là. Personne n’y est parfait, nous les premiers.
Nous avons eu la chance, lors de nos précédents voyages, de faire de belles rencontres, gravées à jamais dans nos mémoires. Une porte ouverte, une main tendue, un repas partagé après des journées avec des parcours difficiles ou une météo hostile. En tout cas, nous sommes revenus la tête dans les étoiles avec un optimisme à toute épreuve. Avec bonheur, nous observons que cela est en train de déteindre sur vous.
J’espère que nous sommes en train de vous apprendre, au cours de ce voyage, qu’il n’y a pas plus beau trésor dans cette vie que de se reconnaître dans tous les hommes et femmes que nous croisons et qui sont pourtant si différents.
Nous avons des convictions fortes : continuer les randonnées, les périples à vélo, les bivouacs avec vous 3, vous transmettre notre passion du voyage, profiter d’une vie d’amour et d’eau fraîche et minimaliste.
Mais quand vient l’heure de s’engager dans le désert après 4 mois de voyage, que la mécanique des couches, de la nourriture et des nuits parfois difficiles s’ajoutent au dénivelé et à la météo, nos certitudes s’évaporent. Comment ne pas douter aussi devant les codes de parentalité que la société a placés sur notre route ?
Alors que le doute s’installe et que nous replanifions notre voyage, vous avez le sourire du soir au matin, vous allez vers les autres et vous nous offrez volontiers votre énergie et joie de vivre.
C’est en partageant du temps avec vous, en vous observant que nous trouvons nos propres réponses, non sans faire quelques détours en chemin …
Anna, Agathe, Antoine, ce soir, je voulais vous dire merci pour votre enthousiasme et de nous dire au quotidien que nous avons fait le bon choix.
Alors 1,2,3, que l’aventure continue !
Votre maman qui vous aime.